Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et de l'Environnement des Deux-Sèvres
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Utilisée en architecture, la couleur possède de beaux atouts : elle peut changer la proportion du bâtiment (le réduire, l’agrandir, etc.), le rythmer ou encore mettre en valeur certaines parties par des jeux de contrastes.
La couleur présente de nombreuses qualités mais son usage est délicat. Il ne s’agit pas de « colorer » un bâtiment pour un effet de mode, qui pourrait vous lasser assez vite. Il convient de bien équilibrer les teintes, la couleur doit habiller votre maison mais pas la décorer. Une liberté plus grande est offerte à l’intérieur du logement.
Enfin, la matière joue également quand il s’agit de la couleur : la perception de la même teinte sera différente sur les enduits lisses ou granuleux.
Lorsque vous voulez mettre plusieurs teintes sur une même surface, il est conseillé de se servir d’un élément qui « ressort », ou à défaut, de faire un joint creux léger entre les deux couleurs : la petite ombre que vous allez créer sera bénéfique.
Les harmonies monochromatiques reposent sur des couleurs proches. On les appelle des « camaïeux » et cela correspond globalement à la palette générale : par exemple le mariage entre une pierre calcaire et un enduit de même teinte et saturation.
Les harmonies de contrastes visent à créer un effet de différence entre les teintes : cela sert à les mettre en valeur. C’est souvent ce type d’harmonie qui va être utilisé pour les menuiseries, des détails comme des encadrements de fenêtres ou encore certaines parties de façade. Vous pourrez alors jouer sur des mariages de même type de nuances (chaudes, froides) ou avec des couleurs que l’on appelle complémentaires. Vous pouvez vous aider d’un disque chromatique.
Vos choix de couleurs et ceux de vos voisins vont participer à l’atmosphère du lotissement. Des couleurs similaires vont créer une monotonie, des couleurs trop en rupture vont mettre en avant votre maison. Si beaucoup de maisons sont existantes quand vous commencez votre projet, pensez à bien observer ce cadre.
Observer l’harmonie des couleurs sur les maisons plus anciennes vous permettra de comparer les différentes solutions et de voir le vieillissement. Par ailleurs, n’ayez pas peur du changement de teinte dans le temps, car cette patine est intéressante. Le bois par exemple pourra devenir d’un beau gris argenté si vous le laissez vieillir naturellement.
Les matériaux en PVC possèdent une gamme peu étendue et le jeu des couleurs s’en trouve appauvri : c’est un élément à prendre en compte avant de les choisir. Les baguettes d’enduit, même peintes, ont tendance à trop faire ressortir les angles, surtout quand la teinte est soutenue.
Le noir ou le gris anthracite sont bien utilisés quand ils apparaissent par petites touches. Dans les autres cas, ils peuvent « aveugler » le reste du bâtiment. En toiture, ils sont mauvais thermiquement et accentuent la chaleur l’été.
Si vous éprouvez des difficultés pour trouver des couleurs harmonieuses, n’hésitez pas à découper des petits rectangles dans un nuancier et ainsi jouer avec les échantillons. Les architectes conseillers du CAUE pourront également vous conseiller et vous donner des références.
Il est fortement recommandé de mener des essais sur des portions de murs, afin de voir l’effet sur de « grandes » surfaces : observer la couleur sur la matière et à la lumière naturelle est important. N’oubliez pas que cette dernière évolue tout au rythme de la journée.
La palette générale
Elle représente la coloration dominante d’une architecture ou d’un ensemble urbain. Elle concerne ainsi les façades et les toitures. Ci-contre, les teintes généralement observées dans notre département. Elles s’approchent des couleurs des matériaux naturels.
La palette ponctuelle
Elle représente les éléments de détails : les menuiseries (portes, fenêtres), les volets, les grilles et clôtures.
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