Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et de l'Environnement des Deux-Sèvres
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Structurer les espaces du jardin
Un jardin, aussi modeste soit-il, trouvera de nombreux avantages à accueillir arbres et arbustes. En terme de composition, d’écologie et de bien-être, ils sont indispensables à tout aménagement.
Élément majeur du jardin, l’arbre joue un rôle essentiel dans la composition d’un espace. Planté en isolé, il acquiert une dimension sculpturale, voire monumentale. En bosquet, il apporte du volume et peut constituer un écran visuel en lien avec le paysage.
Le choix d’une essence d’arbre devra en premier lieu être déterminé par le type de sol et l’espace disponible. La prise en compte de ces deux facteurs assurera un bon développement du végétal sur le long terme. Ensuite, l’arbre peut être sélectionné pour ses qualités propres : il peut être productif (fruits, bois) ou esthétique (fleurissement, couleurs lors des changements de saisons…).
Quelle que soit l’essence choisie, l’arbre rendra de nombreux services. Il offre une fonction protectrice au jardin tout comme à ses propriétaires. Son houppier procure une ombre plus ou moins opaque en fonction du type de feuillage (feuilles simples ou composées, caduques ou persistantes). Cette ombre associée à l’évapotranspiration du végétal assure une fraîcheur précieuse en été.
L’arbre au jardin © crédit photo CAUE 79
Les arbustes ont un développement racinaire et aérien moins important que les arbres, le choix de leur emplacement est de fait plus facile. Les branchages étant bas, ils sont des écrans visuels efficaces. Les arbustes peuvent souligner une séparation entre deux zones et créer un nouveau plan dans le champ de vision. Ils peuvent aussi former une haie.
La haie champêtre est un alignement d’essences d’arbustes que l’on trouve localement (noisetier, fusain d’Europe, charme, troène, cornouiller, etc.). Elle a l’avantage d’offrir des changements de couleurs selon les saisons et de bien s’intégrer au paysage rural tout en constituant un excellent refuge pour les animaux.
Pour composer une haie champêtre, il faut varier les essences locales plantées. Celles-ci peuvent être récupérées dans les espaces naturels avoisinants.
Haie composée d’essences comestibles © CAUE 79
Chaque plante demande à ce que l’on s’intéresse au milieu dans lequel on la place : exposition, nature du sol, distance de plantation par rapport aux autres végétaux… La plantation de végétaux caducs a lieu en hiver, entre novembre et mars, hors période de gel. Cela permet d’assurer une meilleure reprise des végétaux (repos des caducs en hiver), et de limiter l’arrosage à la plantation. Les premières années suivant la plantation, un arrosage régulier sera nécessaire, notamment en été.
Planche présentant quelques arbres et arbustes © CAUE79
Les paysagistes du CAUE 79 sont aussi là pour vous conseiller par téléphone au 05 49 28 06 28
Planter une essence locale dans son jardin, c’est lui donner toutes les chances de s’épanouir, car le climat et le type de sol lui sont propices. C’est aussi participer à un paysage plus large et garantir une bonne intégration dans le territoire où il s’inscrit.
La plupart des arbres se porteront au mieux si aucune taille n’est réalisée. Cela demande de bien anticiper le choix des essences et de prendre en compte leur futur développement. Les arbres fruitiers demanderont plus d’entretien (taille de formation) et ils peuvent être sensibles aux parasites ou aux maladies.
Il sera également important de penser à la partie souterraine de l’arbre : habituellement, on considère que les racines d’un arbre peuvent occuper 1,5 fois sa frondaison. Il est pour cela déconseillé de planter un arbre à moins de 5 mètres d’une façade.
