Les marchés hebdomadaires d’Airvault ont contribué à l’essor économique de la ville depuis le Moyen-Age. En 1842, la décision est prise de démolir les halles médiévales en bois qui menacent ruine. Après plusieurs études de projet, elles sont finalement reconstruites en pierre par l’architecte départemental, Pierre-Théophile Segretain. Si la charpente des halles primitives prenait appui sur les maisons voisines, l’architecte décide de concevoir une structure complètement autonome qui sera dégagée de toute construction quelques années plus tard.

Plan d’alignement des halles d’Airvault, 1844 © Airvault

Le bâtiment conçu au XIXe siècle dans un style néoclassique présente un plan allongé (40m x 10m) rythmé par une succession d’arcades retombant sur des colonnes doriques (le plus dépouillé des ordres grecs). La charpente en chêne supporte une couverture en ardoises. La simplicité du dessin, le choix des matériaux et la qualité de leur mise en œuvre participent à l’intégration du bâtiment dans son site. Aujourd’hui reconnu comme élément de patrimoine d’Airvault, l’édifice est entièrement inscrit Monument Historique depuis 2021.

Un jeu entre l’intérieur et l’extérieur

L’intérêt de ce bâtiment est également de réussir à structurer l’espace urbain tout en s’effaçant pour offrir un cadrage sur tout ce qui l’entoure. En fonction du point de vue, les halles relient ou séparent. Elles offrent un espace transitoire entre l’intérieur et l’extérieur où tous les usages sont possibles.